Codéo : le manuel d’apprentissage du code

En 2019, je vous ai présenté le fichier Codéo : le code de A à Z.

Depuis, ce fichier à photocopier créé par deux collègues, Caroline Delbois et Lucie Grillet, a été complété par deux cahiers de l’élève et un manuel d’apprentissage du code qui paraît cette année et que je viens de recevoir.

Aujourd’hui, je suis heureuse de partager avec vous la découverte de ce nouveau manuel de code de la collection Codéo chez MDI car je sais qu’à cette période de l’année de nombreux collègues de CP s’interrogent sur le choix de leur méthode de lecture pour l’année scolaire qui arrive.

A l’heure actuelle, de nombreuses méthodes syllabiques paraissent chaque année et seulement quelques critères nous aident à faire la différence entre elles pour faire un choix éclairé.

Je vais donc me pencher sur les particularités du manuel Codéo, ses apports par rapport à d’autres manuels, pour vous aider à faire un choix.

Le projet de lecteur

Ce manuel à la couverture solide s’ouvre sur un sommaire où la progression des graphèmes est conforme à celle du fichier à photocopier qui s’inspirait déjà en grande partie des recommandations officielles : l’introduction des voyelles simples et consonnes longues, et le tableau des fréquences des graphèmes en français, avec les consonnes t, p et d en période 1 et les graphème ou, ch et oi dès la période 2.

Après une présentation visuelle des différentes propositions du manuel, les premières pages sont consacrées au projet de lecteur ; à partir de situations de la vie quotidienne, on aborde plusieurs questions autour de ce projet : qui est en train de lire ? Que peux-tu lire ? Pourquoi veux-tu lire ? Que veux-tu lire ? Qu’attends-tu de ta lecture ? Savoir lire, c’est… Aimer lire, c’est…

Mon projet de lecteur

J’aime beaucoup cette entrée en matière, que nous faisons la plupart du temps avec nos élèves en leur présentant un réseau d’albums sur la lecture en début d’année. Ces documents photographiques peuvent facilement encourager les échanges avec les enfants à partir de situations de vie familières, et leur permettre de faire un lien entre leur vie quotidienne et ce projet de lecteur si important pour comprendre pourquoi et comment on entre dans le monde riche et diversifié de la lecture.

Les leçons de code

Les leçons de code sont présentées de façon claire et répétitive, ce qui permet à l’élève un repérage visuel rapide et simple à chaque page : l’enfant montre le graphème, nomme les images dans lesquelles il entend le son correspondant, lit des syllabes puis des mots, et enfin des phrases. Une progression et présentation habituelle et classique qui rappelle nos fiches de lecture.

Tout au long du manuel, les consignes sont illustrées par des pictogrammes, ce qui permet aux apprentis lecteurs de comprendre dès la rentrée ce qui est attendu dans chaque exercice numéroté du manuel, et de bien se repérer dans la page.

Leçons de code

Les phrases mettent en scène des personnages variés ainsi que deux personnages récurrents, des élèves de CP dessinés par l’illustrateur Thierry Christmann : Lola et Sam. Ces petits héros amènent un lien affectif avec les histoires du manuel.

Une page Je m’amuse

Les leçons sont ponctuées de pages intitulées Je m’amuse, pour réinvestir les acquis de manière ludique : des jeux basés sur le repérage visuel, phonologique, ou la compréhension sont, là encore, agréablement illustrés.

Une double-page Je révise

Comme dans le manuel Pilotis, une double-page de révision est proposée à la fin de chaque période d’apprentissage : on y revoit les correspondances graphophonétiques apprises.

Différents types de textes

Je lis : un extrait de Splat attend la neige

Dans le manuel Codéo, la double-page Je lis propose des extraits de textes variés. On y retrouve différents types de textes (albums, récits, recettes, poèmes, documentaires…) et ces pages diversifient les supports textuels tout en respectant la progression des graphèmes avec des textes déchiffrables à 100%.

L’étude de la langue

Ici, je retrouve ce que j’apprécie aussi dans le manuel Pilotis, car cela complète les objectifs du manuel : une double-page d’étude de la langue à programmer selon ses choix au cours de la période.

La programmation en étude de la langue propose d’aborder les déterminants (un, une, le, la, l’) et les noms en période 1, les déterminants (les, des) et les noms propres en période 2, la phrase en période 3, le verbe en période 4 et les pronoms et adjectifs en période 5.

Une double-page d’étude de la langue

Je termine cette présentation sur ce qui constituait l’une des particularités du fichier à photocopier Codéo : les pages de fluence intitulées Je m’entraîne à lire avec les tableaux à déchiffrer en se chronométrant : Tic-tac syllabes, Tic-tac mots et Tic-tac phrases, que l’on retrouve en fin de période comme la révision et l’étude du code, et qui font de Codéo un manuel complet en étude du code.

J’espère avoir été exhaustive en vous présentant ce nouveau manuel Codéo paru chez MDI qui, par bien des aspects, me paraît efficace pour réussir l’apprentissage de la lecture en CP, que l’on soit débutant ou plus expérimenté. Vous pouvez le feuilleter dans son intégralité sur le site de l’éditeur !

La méthode peut être complétée par les petits cahiers de l’élève et le fichier à photocopier pour la différenciation, et vous pouvez retrouver ma présentation de cet outil dans l’article L’étude du code avec Codéo.

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8 Replies to “Codéo : le manuel d’apprentissage du code”

  1. Bonjour, merci pour cet article très intéressant. Je fonctionne avec Pilotis cette année et cette méthode m’a bien plu (et vos ressources m’ont bien aidée aussi !) même si je trouve que les sons complexes « ou », « oi » arrivent un peu tard. Comment combinez-vous Codéo et Pilotis ?
    Merci d’avance pour votre réponse.

    1. Bonjour Marine,
      Je pioche dès que possible dans les ressources du fichier Codéo pour différencier en classe : ce fichier est très riche, il propose plein d’exercices sur chaque phonème, à différents niveaux. J’utilise aussi les pages de fluence (Tic-tac mots, Tic-tac phrases) en atelier ou en APC. Il y a beaucoup d’idées à reprendre comme les exercices de discrimination en début d’année (exercices qui existent aussi chez MDI dans le premier livret du Coin Lecture) ou les rituels de concentration.
      La progression de Codéo se termine comme celle de Pilotis par les confusions de sons, là aussi on peut trouver de nombreuses ressources pour compléter nos séances de code !
      J’espère avoir répondu à vos interrogations, et s’il vous semble à vous que « ou » et « oi » arrivent tard dans la progression de Pilotis, tout dépend aussi de votre public d’élèves. Si tous vos élèves sont très solides en sortant de GS, vous pouvez sans doute accélérer la progression de Pilotis pour une partie ou l’ensemble de la classe.
      A bientôt sur mon blog et bon courage pour cette semaine en distanciel !

  2. Bonjour, avez-vous eu accès au guide pédagogique ? Il parle de différenciation dans les groupes de lecteurs mais sans plus de précision. Je souhaite de plus en plus travailler par ateliers de lecture… La parution n’est seulement qu’en juillet donc j’aimerai me faire une idée. Merci pour cette analyse

    1. Bonjour Aurélie,
      Non, je n’ai pas eu accès à ce guide du maître, il n’est pas disponible même en extraits pour le moment.

  3. Bonjour,
    J’aimerais avoir ton avis sur cette méthode, que l’on m’a présenté.En as-tu entendu parlé?
    Chez Hachette « Paré aux codages »méthode de lecture syllabique,essentiellement sur l’apprentissage du code,automatisation, conscience phonologique,décodage, encodage, très complète;avec 2fichiers,1ivret du soir,2 boites de jeux et de manipulations pour ateliers……mais pas de travail sur albums, pas de personnages référents, pas d’étude du code .Merci pour ton avis.Isabelle

    1. Bonjour Isabelle, j’ai feuilleté ce manuel l’an dernier. Il est fait par des orthophonistes, je crois. Je pense qu’ il cible davantage les élèves fragiles, avec entre autre la police d’écriture pour enfants dyslexiques. Ça me paraît trop ciblé pour mes élèves car j’ai des classes très hétérogènes et aussi de bons lecteurs.
      Donc j’ai besoin d’une méthode comme Pilotis avec de la syllabique mais aussi de la littérature au moins trois fois par semaine. J’ai envie de nourrir mes meilleurs élèves tout en aidant les plus fragiles.
      Après, tout dépend de ton public. 😉

  4. Merci beaucoup pour ce partage d’avis. Je pense me lancer cette année mais je me questionne encore et toujours sur l’étude de la langue… J’ai toujours fait en décroché avec PICOT parce que je trouve que les méthodes sont légères sur la question… Qu’en penses-tu dans ce cas là??
    Merci pour ton avis, Charlotte

    1. Bonsoir Charlotte,
      Dans Codéo comme dans Pilotis, il y a des petites leçons à répartir sur la période en étude de la langue. Mais dans Codéo, il n’y a pas d’exercices les accompagnant. Je pense en effet qu’il est nécessaire d’étoffer, avec le Picot par exemple. En étude de la langue, que ce soit l’orthographe ou la grammaire, le mieux est de travailler sous forme de rituels quotidiens selon moi.

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