Pour mes préparations en étude du code, je m’inspire bien sûr du guide pédagogique Pilotis, ainsi que de mes outils ou fichiers favoris.
Je prévois 3 séances sur l’étude des premiers sons consonnes qui introduisent la combinatoire et le déchiffrage de mots simples réguliers. Puis, si tout va bien, deux séances sur deux jours.
J’ai intégré à ces séances de découverte d’un son et de son graphème, les outils que j’utilise depuis longtemps et que j’apprécie particulièrement :
– 30 phonèmes en 30 chansons, éditions Retz ;
– 70 activités pour un apprentissage efficace de la lecture, Françoise Bellanger, éditions Retz.
L’étude du code en période 1
En période 1, comme le conseille le guide pédagogique, je consacre trois jours à l’étude d’un son :
– Le premier jour dédié à la correspondance entre phonème et graphème où l’on découvre le phonème et son graphème, classe des images dans la maison de son, étudie le geste Borel-Maisonny, écrit le graphème sur l’ardoise puis sur le cahier. On lit la maison du son sur la page de gauche du manuel et l’on catégorise les mots de cette maison (noms d’animaux, de vêtements, d’aliments, …).
– Le second jour consacré à la combinatoire où l’on forme les syllabes à l’aide des sons consonnes et voyelles déjà étudiés : on peut manipuler les cartes-sons, faire des dictées de syllabes puis de mots et découvrir la page de droite du manuel Pilotis. On lit les mots et les phrases du manuel. J’organise ma classe en demi-groupe pour découvrir les premiers petits textes à déchiffrer.
– Le troisième jour où l’on peut composer des mots, lire des mots, des phrases ou de petites histoires, et découvrir la fiche de son qui reprend le geste, les syllabes, les mots et de nouvelles phrases. Je propose alors l’exercice « le mot et l’image« .
L’étude du code en périodes 2 et 3
A partir de la période 2, je consacre deux jours à l’étude d’un son : les habitudes de travail sont en bonne voie, la combinatoire est davantage acquise et les élèves sont plus rapides à effectuer tous les petits gestes du quotidien.
On peut lire et écrire des mots, lire et écrire des phrases. Ce travail se fait plutôt sur l’ardoise dès le matin, puis sur le cahier dans l’après-midi. Les gestes Borel-Maisonny, même si certains s’en détachent déjà, sont encore très présents dans toutes les dictées de syllabes ou de mots.
Après avoir beaucoup étudié la syllabe orale en périodes 1 et 2, on découvre la syllabe écrite en période 3 : chaque syllabe écrite du mot sera soulignée par un arc.
Et, dans l’exercice, très intéressant mais difficile, qui consiste à dessiner autant de ronds que de sons dans le mot, les gestes Borel-Maisonny vont être d’une grande utilité : j’ai instauré un petit rituel du matin, où un élève tire au hasard un mot, le lit en silence, puis fait les gestes Borel-Maisonny où se décomposent chaque son du mot, toujours sans prononcer le mot. Les autres enfants devinent le mot, le disent oralement ou bien l’écrivent et dessinent autant de ronds que de sons entendus sur leur ardoise.
Cette maîtrise phonologique sera très importante en orthographe, pour n’omettre ou n’inverser aucun son lors des dictées ou des productions d’écrits. On voit ici que l’apprentissage de la lecture et de l’écriture s’imbriquent totalement et se complètent mutuellement.
A partir de la période 3, j’utilise beaucoup les cartes des sons plastifiées et aimantées pour organiser des jeux comme la « fabrique de mots » qui m’a été inspirée par le manuel 70 activités pour un apprentissage efficace de la lecture.
L’étude du code en périodes 4 et 5
Plus l’année s’écoule, plus je m’éloigne du guide du maître pour mener des activités préparatoires différentes : classer des images dans la maison du son est une très bonne activité en périodes 1 et 2 mais, en fin d’année, je préfère consacrer davantage de temps à la maîtrise de l’orthographe et à la compréhension des textes lus.
En périodes 4 et 5, si la combinatoire est bien maîtrisée, on donnera plus d’importance à la lecture de petits textes et au sens, avec des exercices de repérage, de compréhension et des textes à trous où l’on manipulera les étiquettes des mots-outils.
Le travail écrit individuel pourra être différencié, d’une part à l’aide des exercices de « différenciation haute » proposés sur le site Hachette, d’autre part par des groupes de besoins réunis pour travailler un point précis de la leçon, ou une méthode de travail.
Voilà qui me permet très concrètement de comprendre comment se passe l’étude du code☺ cela m’aide énormément car j’avoue que je suis tjs un peu perdu, je suis resté trop longtemps en cm2! Merci.
Ta démarche claire et précise! Merci beaucoup pour tout ce partage! 🙂
Merci beaucoup pour toutes ces précisions qui vont beaucoup m’aider!
je démarre pilotis cette année après quelques années passées avec Mona la petite sorcière , merci pour ton blog, ton travail, ton partage.
J’ aime bien Mona aussi ! J’avais hésité avec Pilotis il y a trois ans.
Je suis pour la seconde année dans une classe à double niveau, et suis vraiment soulagée de trouver tant d’informations autour de PILOTIS.
Merci Chat noir, pour ce travail partagé avec des enseignants expérimentés ou débutants comme moi.
Merci pour ce partage merveilleux . Ton blog va m’accompagner pour la 3ème année et je te suis reconnaissante pour tout ce travail partagé. C’est une grande aide et un accompagnement qui fait du bien !
Bonjour Chat noir,
Un grand merci pour ce travail partagé. Un bon point en EMC :).
Je suis en dans une école REP et une différenciation importante est nécessaire au moins dans les apprentissages fondamentaux. La méthode PILOTIS m’a semblé être un bon choix.
Comment différencies-tu en étude du code? J’ai bien compris que tu apportais un étayage pour un groupe de besoin lors de la passation des exercices, mais ta différenciation va t-elle au delà? Par exemple faire des exercices avec des niveaux de difficulté différents…
Merci d’avance pour ton aide.
Je peux alléger en quantité si un enfant est très fatigable. Mais les exercices de Pilotis sont vraiment accessibles et je ne différencie pas en qualité.
Plus tard, en période 3, on peut faire une « différenciation haute » proposée sur le site Hachette ou dans le guide du maître : c’est la page de droite du manuel en version plus difficile, avec plus d’écrit que dans le fichier.
Bonjour, merci pour ce partage. Je découvre Pilotis et me lance à la rentrée. Je prépare aussi mes ateliers individuels et je souhaiterais faire un atelier de dictée en autonomie. Les cartes syllabes avec les gestes de Borel-Maisonny seraient parfaites mais je ne trouve pas où me les procurer (ou juste les dessins pour créer mes propres cartes.) Est-ce un choix ou peut-être sont-elles protégées pour droit d’auteur?
Oui, ces dessins sont effectivement ceux du manuel Pilotis. Mais Mysticlolly, a dessiné les gestes Borel-Maisonny et les a généreusement mis en téléchargement sur son blog :
https://www.mysticlolly.fr/dessins-les-gestes-de-la-methode-borel-maisonny/
Bonjour,
Merci à nouveau pour ce partage.
A la rentrée avec des CP dédoublés et normalement quelques CE1, je me mets beaucoup beaucoup de pression.
Je ne pense pas dire de bêtise en disant que tu abordes le code par le phonème. Les préconisations sont bien de partir du graphème ? Non ?
Merci
Bonjour,
Cette préconisation signifie, à mon sens, que l’on aborde, non pas le son [o] et tous ses graphèmes (o, au ,eau) dans la même leçon, mais le o qui fait le son [o], puis plus tard dans l’année au/eau qui font [o]. Pourtant, une séance de code doit nécessairement passer par l’écoute des sons, et des mots de notre langue.